Imaginez avoir un cadre de travail harmonieux, sans stress où vous êtes pleinement satisfait. Un travail dans lequel vous êtes épanoui et dans lequel vous tirez entière satisfaction.
Dans ce travail, vous êtes parfaitement autonome. Vous avez le pouvoir de prendre des initiatives et des décisions. Vous donnez du sens à votre travail. Vous avez le sentiment d’accomplir pleinement votre mission et donner entièrement satisfaction à vos clients. Votre patron vous fait totalement confiance. Vos champs d’intervention sont larges et variés. Vous êtes accompagné dans les changements de l’entreprise et vous êtes aussi force de proposition. Vous contribuez à la croissance de l’entreprise. Vous obtenez de bons résultats.
Dans votre emploi, votre hiérarchie vous valorise et vous avez une bonne reconnaissance professionnelle. On vous dit souvent que vous faites du « bon travail ». Vous avez de très bonnes relations avec vos collègues et vos clients. Vous aimez travailler en équipe. Vous êtes impliqué dans votre travail et vous êtes valorisé pour la force de vos idées. Votre travail est une source d’enrichissement personnel et vous permet de développer de nouvelles compétences. Vous avez de nombreux challenges que vous réussissez. Vous vous réalisez pleinement.
Mais bien souvent dans les entreprises, la réalité est tout autre. Le travail crée de nombreux tracas au quotidien. Pour beaucoup de personne, le travail est une source de souffrance. Le travail fait mal et est porté comme responsable de nombreux maux : stress, conflits, harcèlement, etc.
Tout ce mal traduit un véritable malaise pour l’entreprise et le mal-être des employés. On assiste à un véritable décalage entre les besoins de l’entreprise et les aspirations des salariés. Ce décalage ne cesse de croître et provoque de nombreux dysfonctionnements. La souffrance au travail peut même finir par dégrader l’état de santé physique et mentale d’une personne.
Beaucoup de gens se refusent la possibilité d’être heureux au travail et préfèrent consciemment ou pas, attendre leur retraite pour vivre. Au point que l’on considère aujourd’hui que l’âge ou l’on est le plus heureux est la première décennie de la retraite. Nous passons une grande partie de notre vie à travailler. Il est donc préférable de pouvoir travailler de manière agréable et dans de bonnes conditions. Pour ce faire, nous devons devenir acteur de notre bien-être et améliorer notre qualité de vie au travail.
Je vais partager avec vous la méthode PAUL. Une méthode que j’ai créé et qui consiste à utiliser 4 stratégies puissantes pour mieux gérer votre stress et prendre du plaisir au travail.
Sommaire
1ère stratégie : Lettre P pour Personnalités difficiles
- Les perfectionnistes
- Les manipulateurs
- Les colériques
- Les narcissiques
- Les critiques
- Les paranos
- Les victimes
- Les tyrans
- Les têtes en l’air
- Les hypocrites
- Les négatifs
Sachez que dans une situation difficile et surtout en période de stress, la personne exagère son trait de façon automatique et inconsciente. Sans le savoir, nous sommes presque toujours la personnalité difficile de quelqu’un d’autre.
Il est important que vous sachiez que les personnalités difficiles ne sont pas prêtes à changer. Il vous revient donc de savoir vous protéger des comportements et attitudes délétères de ces personnes.
Ce qu’il ne faut pas faire :
- Se perdre avec eux dans des explications et des justifications (tout ce que vous allez dire, peut-être pris contre vous).
- Rentrer dans leur jeu et tomber dans leurs pièges (ne pas rester dans son couloir).
- Chercher à se défendre (surtout s’il s’agit de votre supérieur hiérarchique).
- Surenchérir : « les violents tournent la violence » disait le poète Aragon.
- Perdre son calme (donner le bâton pour se faire battre).
- Affronter seul la personnalité difficile
- Dominer vos émotions et rester calme. La première des choses est de se dégager émotionnellement, de se détacher des sentiments négatifs pour travailler sur l’acceptation. Accepter ne signifie pas que l’on subit ou que l’on encourage cette attitude. On constate tout simplement et on comprend comment l’autre fonctionne. C’est un état de fait, on ne pourra pas le changer. C’est pour cette raison qu’il est préférable d’avoir conscience de la situation et de ce qu’on peut faire.
- Apprendre à garder son calme par la respiration (pleine conscience : respiration longue, que l’on peut utiliser en toute circonstance).
- Prendre du recul et ne pas prendre tout pour soi. Car ces personnalités se comportent ainsi avec tout le monde. L’attitude légitime qui consiste à vous défendre ne fera que renforcer son comportement et l’amènera à vous rabaisser
- Communiquer efficacement. Choisissez plutôt de constater les choses. Par exemple, face à un violent, il ne faut pas surenchérir, mais dire plutôt : « Je vois que vous êtes en colère mais je pense qu’on peut s’exprimer autrement. »
- Mettre les limites quand il le faut. Il faut se sortir du rôle de victime (pas de victime, pas de bourreau) ? Evitez d’être la personne contre qui on se met systématiquement en colère. Mettez des limites même si ce n’est pas facile (face à un supérieur hiérarchique manipulateur).
- Soyez accompagné d’un tiers. Ne vous mettez pas seul contre la personnalité difficile, mais essayez d’impliquer les autres.
2ème stratégie : Lettre A pour Affirmez-vous !
Affirmez-vous au travail. Apprenez à dire NON, à refuser, à demander de l’aide, à déléguer, à couper le téléphone. Ne soyez pas celui ou celle à qui on demande tout et qui dit toujours OUI.
N’hésitez pas à vous affirmer et à dire les choses. Choisir le silence peut avoir des effets dévastateurs.
Dans le travail comme dans la vie, il faut savoir affronter les difficultés, les déceptions et parfois les échecs. Comme je l’expliquais déjà dans un article précédent, pour s’affirmer, il faut garder une bonne dose de confiance et d’estime de soi. Si l’on vient à trop douter, les ruminations et les pensées négatives s’activent. A ce stade, se réveillent les souffrances du corps : des maux de têtes, des crises d’angoisse, une fatigue anormale, les douleurs et les tensions dans le corps.
Prendre soin de son corps et garder un bon équilibre est essentiel pour garder une bonne image de soi et maintenir la forme et le moral.
Ce qu’il ne faut pas faire pour détruire son estime de soi
- Avoir des pensées négatives
- Ne considérer que ses erreurs
- S’auto-flageller, se critiquer sans cesse
- Se focaliser sur ses échecs du passé
- Voir les choses de manière négative
- Avoir une routine quotidienne avant d’aller au travail (se lever plus tôt)
- Entretenir sa forme (faire de l’exercice physique chaque jour)
- S’accorder des temps de pause
- Apprenez à détendre votre corps par des techniques simples : respiration consciente, relaxation, méditation (5 à 10 minutes par jour)
- Préservez votre sommeil
3ème stratégie : Lettre U pour Utilisez votre temps à bon escient !
Organisez-vous, apprenez à mieux gérer votre temps. Travailler mieux c’est à la fois savoir s’organiser et être efficace. Beaucoup de personnes stressées finissent par reconnaître qu’elles se sont laissées dépasser et ont du mal à gérer leur temps.
Bien gérer son temps ne signifie pas l’occuper le plus possible en faisant le maximum de choses, mais c’est éviter de perdre inutilement son temps. Toute perte de temps se paie à un moment donné, souvent par du stress en compensation. Gérer son temps, bien s’organiser, c’est pouvoir profiter de son temps pour mieux l’utiliser et éviter de le perdre sur des choses inutiles.
Ce qu’il ne faut pas faire pour utiliser son temps à bon escient :
- Ne pas prendre de pause
- Ne pas avoir de plan d’actions défini
- Ne pas déléguer
- Ne pas différencier l’Urgent de l’Important
- Ne pas savoir éviter les distractions.
- La procrastination à outrance
- Ne pas savoir dire non
- Identifier les situations qui vous font perdre du temps, les bouffe temps (téléphone, les interruptions, les sollicitations, les mails, le fait de se poser beaucoup de questions…)
- Respectez votre temps (limiter les discussions trop longues, sachez mettre un terme)
- Analyser, organiser et planifier son temps (semaine)
- Avoir un plan d’action bien défini et écrit
- Accepter de vous auto-observer et évaluer (noter tout pendant une semaine, inclure vie professionnelle et vie personnelle)
- Listez et classez les tâches par ordre de priorité en fonction de leur importance et de leur degré d’urgence.
- Gérez vos priorités. Par quoi commencer. Evaluez réellement l’urgence des choses à faire. Il convient de hiérarchiser les choses que l’on doit faire. Mettez les choses dans des cases;
4ème stratégie : Lettre L pour Limitez-vous !
Fixez vos propres limites. Face à une exigence de plus en plus marquée, nous n’avons souvent pas d’autres choix que de travailler plus. Mais absorber une surcharge croissante peut avoir des conséquences négatives sur l’équilibre psychologique. Car vivre en permanence sous tension n’est pas viable à long terme et n’est positif ni pour soi, ni pour les autres.
C’est au moment où l’on commence à se sentir sous pression qu’il faut agir.
Dans le travail, la motivation et les capacités sont très différentes selon les personnes. Il existe, pour chacun un seuil de performance : au-dessous d’une certaine pression on ne donne pas tout. Mais au-dessus de ce seuil, on ne donne plus rien.
Cette limite est schématisée par la courbe de Yerbes-Dodson (1908) qui sont deux psychologues qui ont trouvé le lien entre l’activation et la performance. En gros, il démontre qu’une dose de stress modérée favorise une bonne performance, mais au-delà d’un certain seuil, la qualité de la performance diminue.
Il est très important pour vous de repérer votre propre seuil de performance. Ceci :
- En évaluant le temps que vous pouvez réellement consacrer à une action ;
- En réfléchissant à toutes vos tâches en cours avant d’en accepter une nouvelle ;
- En acceptant qu’il y ait des choix à faire et qu’il est impossible de tout mener de front même si on le veut.
- Bâcler son travail pour absorber de nouvelles tâches
- Négliger certaines choses importantes
- Prendre sur son temps personnel pour finir son travail
- Ruminer que le travail, être frustré, être soucieux, s’inquiéter et se demander si on pourra terminer à temps en voyant s’accumuler le retard.
- Prendre du recul et ne pas se laisser déstabiliser
- Toujours évaluer la quantité de travail données avant de se lancer tête baissée, bien évaluer le temps que l’on peut y consacrer
- Déterminer un seuil au-delà duquel on ne pourra pas forcément faire les choses dans le temps imparti
- Rester concentré sur le travail que l’on est en train de faire pour le mener au bout (sauf extrême urgence)
- Ne pas chercher à se demander si on arrivera ou pas. Il est inutile parfois de se poser trop de question, il est préférable d’agir.